Les documents retenus pour le deuxi me semestre de l'ann e 1967 refl tent la fois l'activit diplomatique propre la France avec les deux voyages du g n ral de Gaulle, au Canada et en Pologne, et les suites de plusieurs dossiers sensibles: ceux du trait de non-prolif ration (TNP), du retrait de la France de l'OTAN et de l' largissement du March commun. La visite du Pr sident de la R publique l'exposition universelle de Montr al (23-26 juillet 1967) est surtout connue pour ses fameuses d clarations lors du discours du Balcon qui suscite de nombreux commentaires et interpr tations. Le voyage en Pologne (6-12 septembre) se d roule au mieux, sans pour autant avoir de r sultats d cisifs sur l'orientation politique de Varsovie, m me si les d clarations du g n ral de Gaulle concernant les fronti res de la Pologne sont tr s mal ressenties par les Allemands. L'actualit diplomatique ne se limite pas aux d placements du chef de l' tat. propos du TNP, la position de la France est r affirm e: pas question de souscrire un contrat qui renforce le duopole nucl aire sovi to-am ricain. Apr s avoir t n goci s pied pied, les accords Ailleret-Lemnitzer sont finalement ratifi s: ils r glent la coop ration entre les forces fran aises en Allemagne et les forces de l'OTAN en temps de crise. Il convient de souligner le caract re exceptionnel de cette publication: c'est la premi re fois que ce texte est publi int gralement. Dans l'Europe communautaire, tout le deuxi me semestre 1967 est occup par l'affaire de la candidature britannique, laquelle les cinq partenaires europ ens de la France sont favorables. Le veto fran ais, fond sur l'argument de la mauvaise sant de l' conomie britannique, veille l'inqui tude et les critiques des Friendly five. Quant la crise du Moyen-Orient suite la guerre des Six jours, elle suscite une intense activit diplomatique en particulier l'ONU. La d claration du repr sentant fran ais, Roger Seydoux, est d'un ton particuli rement ferme: pas question d'admettre le fait accompli de l'occupation militaire. C'est pourquoi la France est favorable la r solution yougoslave qui pr voit le retrait des troupes isra liennes. On sait que ce n'est pas ce texte qui sera vot , mais le projet britannique qui deviendra la fameuse r solution 242, adopt e le 22 novembre 1967. Entre Paris et Tel-Aviv, le foss s'approfondit davantage encore la suite de la conf rence de presse du g n ral de Gaulle, le 27 novembre 1967, et sa fameuse phrase sur le peuple d' lite ... En Afrique, on sentait bien venir la crise qui clate au Nigeria, avec la s cession de la province du Biafra. L'OUA semble impuissante faire revenir la paix. Quant la France, sa position est loin d' tre claire: alors que le Nigeria lui demande son aide pour viter la d sagr gation des tats africains, elle para t h siter.